THÉÂTRE

Au volant d’une voiture, une femme se confie à une autre. Celle-ci prend ensuite la parole pour se confier à une troisième… et ainsi de suite, telle une ronde incessante et vertigineuse, rappelant qu’une femme sur deux est victime de violence sexuelle.

Giulia Foïs raconte sa reconstruction suite au viol dont elle a été victime à vingt ans, ses rencontres, ses analyses du système, ses déclics, son retour à la vie. De son témoignage intime, elle fait une histoire universelle, un récit qui informe, qui avertit et cherche à protéger. Elle écrit à la première personne, pourtant la mise en scène d’Emmanuel Noblet propose des incarnations multiples, un personnage en mosaïque, éclaté en facettes, tachant de se rassembler, pour survivre et signifier qu’elle n’est pas seule. Elles sont une sur deux à être victimes de violences sexuelles et/ ou sexistes. Elles sont 22 au plateau, à prendre la parole, à livrer et la faire circuler pour que les choses changent.

22 comédiennes qui se sont emparé d’un texte, l’ont joué sur scène, en public et pour être enregistrées, pour participer à ce projet hors norme, d’une audace formelle impressionnante.